LEE WOO-SEOK
La Corée ne cesse d'apporter des témoignages de ses avancées technologiques, et par ailleurs, elle n'en finit pas de donner des preuves de la vitalité de ses artistes, qui essaiment aujourd'hui leur production à travers le monde, qu'ils appartiennent à la diaspora ou travaillent toujours au pays.
C'est le cas de Lee Woo-Seok,, qui se partage entre son atelier coréen de Daegu et des séjours en Europe, où il expose régulièrement ses oeuvres. Venu plus tardivement que d'autres à la peinture, il a attendu d'avoir une idée précise de son projet, pour tracer son chemin. Et l'idée fondatrice qui s'est naturellement imposée à lui, procède, tel que le signale Kim Hyang Gum, d'une étrange rencontre avec l'empreinte digitale de sa mère, découverte fortuitement en inventoriant des souvenirs de famille. Rencontre psycho-affective aux marges de l'immatériel, qui va modifier le cours de son existence, et faire d'un simple blason identitaire, le référent de sa problématique.
Mobilisé de longue date par une réflexion spirituelle sur la notion d'énergie et ses prolongements dynamiques ou ramassés, qu'il considère déterminants dans la vie, il décide d'y intégrer picturalement l'empreinte digitale maternelle par le biais d'un ensemble de lignes en spirale. La marque du doigt en surimpression, voire en toile de fond, est peu à peu connotée par un essaim de graphies interstitielles, dont la tournure sémantique exprime sa vision physique et mentale de l'univers. L'empreinte chez Lee, est ainsi réduite à une vignette circonscrite par des lignes réticulaires circulaires, qui enserrent une effigie masculine ou féminine différente à chaque image lorsqu'il s'agit d'un montage. Néanmoins, quand l'empreinte grossie occupe seule le centre de la composition, l'échelle n'est plus la même et change l'approche visuelle, mais pas le sentiment intime du peintre.
Toutefois, en dehors de l'aspect strictement analytique, ce qui transparaît d'abord dans cette appropriation teintée de nostalgie, c'est le lien immarscessible très fort en Corée, entretenu avec la famille, cet attachement émotionnel dans la durée, qui survit à toutes les vicissitudes du temps.
A y bien regarder, il y a dans les figures récurrentes de Lee Woo-Seok, quelque chose de l'enlumineur persan, une sorte de broderie en perpétuelle expansion, constituée d'un enroulement linéaire gouverné par une géométrie régulatrice, où se fait jour une symbolique particulière fardée d'une gravité enjouée, à l'écart de tout glissement décoratif.
En explorant les strates de son arrière-conscience, pour rendre compte à sa manière d'un passé revisité, l'artiste ne cède pas à l'automatisme cher aux surréalistes, ni à une forme d'hypnose. Chantre d'une réalité mâtinée de rêverie, il s'efforce seulement de faire parler sa mémoire à travers la matière picturale, en confirmant que l'art est toujours une projection.
Maintenant, des damiers texturiels mitoyens et étagés, qui semblent avoir noué un dialogue secret, aux grands panneaux individuels traités avec la même rigueur structurelle à claire-voie, il n'y a qu'un pas. Tissées de grosses têtes indistinctes flanquées d'une légère excroissance en guise d'oreilles, ces grandes surfaces criblées de taches et de signes colorés en pointillés et environnées d'un identique tressage linéaire, renvoient à la même technique sous-tendue par la même emblématique. Parfois, encore, le champ s'évase, le graphisme se dilate, et laisse place à des rosaces hérissées d'une rangée de flamèches en virgule, qui cernent le flou tournant du motif central.
Toujours en route vers elle-même, singulière et cohérente, l'oeuvre de Lee Woo-Seok n'est pas uniquement une histoire de famille, c'est aussi son histoire.
GERARD XURIGUERA
한국은 과학,기술 분야에서 끊임없이 발전하고 있다. 그리고 예술분야에서 역시 한국 예술가들은 자국과 타국을 넘나 들며 활발하게 활동하고 있다.
한국의 도시, 대구에 있는 아뜰리에와 유럽을 오가며 정기적으로 전시회를 하고 있는 이우석 화가도 이러한 한국 예술가들 중 하나이다. 다른 화가들 보다 조금 늦게 미술 분야에서 이름을 드러낸 이우석 화가는 자신만의 작품 세계를 가지기 위해서 골똘히 아이디어를 구상하다가 뜻밖의 계기로 자신의 작품 세계에 토대가 되는 아이디어를 발견을 하게 된다. 유품을 정리하다가 우연히 떠울린 어머니의 지문이 바로 이것이다. 이 지문을 통해서 화가 자신의 존재와 가문, 가족에 대한 정체성을 마주하게 된다.
오랜 시간, 영적인 성찰을 통해서 이우석 화가가 삶에서 결정적이라고 생각하는 에너지에 대한 관념과 역동적이고 때로는 응축된 에너지의 파동들을 나선형의 선들로 이루어진 지문과 융합하게 된다. 이우석 화가의 작품에는 지문과 파동, 그리고 그 틈 사이사이에 이미지가 있다. 지문과 이미지는 그의 화면 위에서 서로 겹쳐져 나타난다. 이것을 통해서 화가의 물리적이고 정신적인 우주에 대한 자신만의 관점이 표현된다. 이우석 화가의 작품에서 지문은 타원형의 선들로 구성된 무늬이고 이중인화 기법으로 표현된 초상화이다. 그가 사진을 합성한 작품에는 각각 다른 남자와 여자의 이미지가 사용된다. 멀리서 그림 전체를 감상할 때와 가까이서 볼때에 차이가 있지만 화가 내면의 감정은 변하지 않는다.
그렇지만, 그의 작품을 너무 분석적으로 접근하지 않는 다면 지문 속 희미하게 융합된 이미지는 화가의 바래지 않는 가족에 대한 향수이며, 세월의 흐름에도 지워지지 않는 가족애이다.
좀 더 자세하게 그림을 관찰하면 화가의 반복적인 그림 속에서 장식적인 것이 배제된체 기하학적인 독특한 심볼과 기호적인 나선형의 선들이 끊임없이 확장되어 중력 안으로 빠져 들어가는 것과 같다. 이것은 마치 페르시아 장인의 세밀화 자수를 연상시키게 한다.
화가가 과거를 재해석 하는 방법으로 무의식적으로 표현한 선들을 관찰해 보면 초현실주의에서 중요시 여겼던 오토마티즘이나 최면적인 것이 아니라 철저한 작가 자신의 의식적 산물이다.
예술은 화가의 무엇을 투영하는 행위이듯, 몽상 섞인 현실울 살아가는 자신의 기억을 그림이라는 도구를 이용해서 이야기한다.
이제 비밀 대화를 하듯이 격자 체크 무늬 같은 엄격한 구조의 큰 화판 속에는 그만의 한 단계가 있다. 같은 테크닉의 상징적인 점선 표시는 동일한 선형으로 얼룩진 다양한 색으로 덮힌 두상 형태를 확장 시켜 귀의 이미지를 보여준다. 때때로 희미한 중앙을 불꽃 같은 쉼표로 둘러 싸며 그래픽한 시각을 넓힌다.
이우석 작가의 항상 독특하고 일관된 작품 세계의 길은 가족 이야기뿐만 아니라, 자기 자신의 이야기이기도 하다.